CRAC ! CLAC ! CRIIIIC… nos articulations s’amusent parfois à nous jouer des notes bien spécifiques lors de nos mouvements. Des craquements avec lesquels certains aiment s’amuser quand d’autres ne les supportent pas ou s’en inquiètent. Allons voir ce qu’il y a derrière.


L’ARTICULATION, QU’EST-CE QUE C’EST ?


Avant de comprendre d’où viennent ces bruits, il est important de rappeler ce qu’est une articulation et comment elle est construite. Il s’agit de la zone de connexion ou de liaison entre deux structures osseuses. Elle se compose de plusieurs éléments. Le cartilage qui recouvre les parois osseuses s’y rejoignant. Du liquide, appelé liquide synovial, qui sert de lubrifiant lors des mouvements et protège l’articulation. Ce liquide contient notamment plusieurs gaz comme de l’azote et du dioxyde de carbone. Une capsule articulaire enfin, qui enveloppe l’articulation et contient donc le liquide synovial.


D’OÙ VIENNENT LES CRAQUEMENTS ?


Une fois que l’on a décrit comment est constituée une articulation, il devient plus simple d’appréhender l’origine des craquements. En effet, lors de chacun des mouvements du corps humain, les têtes osseuses reliées par les articulations se déplacent. Le liquide synovial, qui forme une sorte de poche autour des cartilages, connaît alors des variations de volume et de pression pouvant entraîner la création de poches de gaz. L’apparition rapide de ces poches ou de ces cavités de gaz et leur disparition peut provoquer les bruits ou craquements que nous avons l’habitude de percevoir. Ce phénomène est appelé tribonucléation.


FAUT-IL S’INQUIÉTER ?


Il a longtemps été ancré dans l’imaginaire collectif que les craquements pouvaient être synonymes de problèmes articulaires, d’usure des cartilages ou bien même d’un développement potentiel d’arthrose. Pourtant, les études scientifiques montrent bien qu’il n’existe absolument aucune corrélation entre ces différents éléments. Il semble même que les craquements puissent apporter un sentiment de soulagement à court terme et permettre de gagner en amplitude dans les mouvements. Ce sont donc des phénomènes normaux, que la plupart d’entre nous connaissent et ils ne doivent être le sujet d’aucune inquiétude tant qu’une douleur récurrente n’y est pas associée.