| La mémorisation est un processus complexe dont les mécanismes ne semblent pas encore tous élucidés. En revanche, on sait déjà bien identifier le lien net entre la qualité du sommeil et l’efficacité de la mémorisation et donc de l’apprentissage. Explications.
COMMENT ÇA MARCHE LA MÉMOIRE ?
La mémoire est tout le procédé qui consiste à enregistrer des souvenirs, des connaissances ou des savoir-faire mais aussi à les stocker et pouvoir ensuite y accéder quand cela est nécessaire. La mémoire fait donc de nous qui nous sommes. On distingue 5 types de mémoire. La mémoire de travail qui est la mémoire du présent immédiat. La mémoire procédurale qui permet les automatismes inconscients comme le vélo. La mémoire épisodique est celle qui nous rappelle notre passé et nous permet de nous projeter dans l’avenir. La mémoire sémantique sert pour le langage et le savoir. Enfin, la mémoire perceptive est la mémoire des sens comme pour se souvenir d’une odeur, d’une sensation ou d’un son.
COMMENT ÇA MARCHE LE SOMMEIL ?
Pour rappel, il existe en réalité plusieurs types de sommeil. Une nuit se compose en effet de 3 à 5 cycles de sommeil qui durent autour de 90 minutes chacun. La première phase est le sommeil lent léger durant lequel les sens restent en alerte bien que le corps ne puisse plus bouger. Puis vient le sommeil lent profond où tous nos sens sont coupés y compris l’ouïe. Finalement, le cycle se termine par quelques minutes de sommeil paradoxal. L’activité cérébrale est alors semblable à celle d’un sujet éveillé. C’est le moment des rêves.
MAIS ALORS QUEL LIEN ENTRE LES DEUX ?
L’inactivité physique liée au sommeil n’en fait pas pour autant un phénomène passif pour le corps humain. Bien au contraire, il s’agit d’un temps crucial pour le bon fonctionnement de notre cerveau et en particulier pour la consolidation de la mémoire. Le cerveau en profite en fait pour restaurer les capacités d’apprentissage qui ont diminué au fil de la journée. Il nettoie les toxines et donc la mémoire de travail. Il va également trier les informations devant intégrer la mémoire à long-terme de celles pouvant être mises de côté. Enfin il va transformer les apprentissages du jour en mémoire sémantique durant le sommeil lent ou procédurale durant le sommeil paradoxal. En résumé, la nuit le cerveau révise !
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